Gabon: Le Mouvement Umnyobiste dénonce le hold-up électoral de Ali Bongo et en appelle à l'Union Africaine...
Gabon: Au delà de Jean PING, il faut respecter le choix du peuple Gabonais…
Le Conseil National pour la Résistance – Mouvement Umnyobiste (CNR-MUN) suit avec une vive préoccupation, la crise post-électorale qui s’est installée au Gabon voisin, suite à la proclamation par la Commission Electorale du Président sortant, Ali Bongo, comme vainqueur de l’élection présidentielle du 27 octobre 2016. Selon la commission Electorale Ali Bongo obtiendrait 49,80% de suffrages contre 48,23% pour son principal rival, Jean PING.
Ces résultats fortement contestés par Jean PIN, qui s’estime être le véritable vainqueur de l’élection du 27 aout, ont dégénéré en violences, causant selon diverses sources plusieurs morts et de nombreux dégâts matériels.
Il y a de grands doutes que les résultats proclamés soient ceux sortis des urnes. Ali Bongo donné perdant, dans tous les cas, après le dépouillement de de 8 régions sur neuf, n’a dû retourner la situation qu’à la suite d’une grossière alchimie électorale qui a donné au Président sortant le score invraisemblable de près de …95% dans sa région natale du Haut-Ogooué.
Au vu de l’écart très serré qui sépare les deux protagonistes (environ 5500 voix), le Conseil National pour la Résistance – Mouvement Umnyobiste (CNR – MUN) pense qu’un nouveau décompte de voix pourrait jeter la lumière sur le véritable vainqueur de l’élection et éviter à ce pays des affrontements meurtriers et des destructions de biens qui ont actuellement cours dans le pays et qu’ont connus d’autres pays africains ces dernières années.
Il faut signaler, pour le regretter, qu’un nouveau décompte de voix, avait été refusé par la communauté dite internationale, y compris par la Commission de l’Union Africaine alors présidée par Jean PING comme moyen de résolution de la crise post-électorale en Côte d’Ivoire en 2010 - 2011. Mais il est temps que l’Afrique sorte de la logique de ‘l’arroseur arrosé’ pour trouver des solutions justes et durables aux conflits post-électoraux qui minent les démocraties naissantes sur le continent. Les élections doivent cesser d’être synonymes de morts d’Hommes et de violences de toute nature sur le continent, pour être des occasions de renouvellement du personnel et du contrat politiques dans nos sociétés en construction.
Quelque soit le ressentiment que l’on peut avoir pour Jean PING, pour son implication dans la chute du Président Gbagbo en avril 2011, le CNR-MUN pense avant tout à ces milliers de Gabonais qui en reportant leurs voix sur l’ancien président de l’UA, ont voulu avant tout sanctionner Ali Bongo et renverser le système clanique, familial et patrimonial de l’Etat en vigueur depuis un demi-siècle au Gabon.
Les démocrates africains et panafricanistes, ne peuvent pas accepter et soutenir le hold-up électoral grossier de Ali Bongo, sous le prétexte d’une coresponsabilité de Jean PING dans la crise post-électorale en Côte d’Ivoire. Il s’agit avant tout au Gabon, de respecter et de soutenir le choix des Gabonais qui ont sanctionné Ali Bongo dans les urnes, en espérant que son départ ouvre de nouvelles perspectives de luttes démocratiques et sociales pour un renouvellement du personnel politique dans ce pays.
Nous voulons faire remarquer qu’aussi bien Jean PING qu’Ali Bongo ne sont que des représentants des factions bourgeoises rivales alliées à l’impérialisme international qui exploite le Gabon depuis des décennies. C’est ce qui explique l’activisme frénétique actuel de certaines puissances et lobbies étrangers autour de l'élection Gabonaise. Cela se justifie simplement par le fait que les deux candidats arrivés en tête de cette élection, sont en réalité, des candidats de l’étranger, qui défendent les intérêts étrangers au Gabon et non ceux du peuple Gabonais et qui, en retour, bénéficient du soutien de diverses factions de l’impérialisme international et principalement l’impérialisme français.
Par ailleurs, le Conseil National pour la Résistance – Mouvement Umnyobiste (CNR – MUN) s’insurge contre le Parti Socialiste au pouvoir en France, qui sans attendre les résultats officiels, a annoncé de façon intempestive, la victoire de Jean PIN, laissant ainsi penser à une partie de l’opinion Gabonaise et Africaine que la France soutiendrait le principal adversaire du Président Ali Bongo. Les officiels français de tous bords semblent n’avoir toujours pas compris que les Africains refusent désormais cette infantilisation qui avait cours il y a quelques années et sont décidés à gérer eux-mêmes leurs affaires.
Enfin, le Conseil National pour la Résistance – Mouvement Umnyobiste (CNR – MUN) exprime sa solidarité au peuple frere du Gabon et appelle l’Union Africaine à prendre ses responsabilités pour assurer une transition pacifique dans ce pays.
Soutien au peuple Gabonais en lutte…
La lutte continue!
Pour le Conseil National pour la Résistance – Mouvement Umnyobiste (CNR-MUN),
Tene Sop
Secrétaire Général